L’important affaissement, voire l’effondrement, apparemment irrémédiables, du-moins en Europe, de l’importance de l’Eglise pose la question du devenir de ses lieux de culte, accumulés depuis presque 15 siècles, et désormais largement dépourvus de fidèles.

Malgré la crise sanitaire, les associations ARiB = Architects in Brussels et     FUP = For Urban Passion (initié par la Chambre des Urbanistes de Belgique) continent d’organiser ensemble une rencontre-débat, le soir de chaque changement  de saison, dans une ambiance conviviale mais sans langue  de bois, et avec la participation de « témoins-orateurs » expérimentés…

NB: Débat virtuel vu le contexte; d’ordinaire, les séances du Débat-bar  se tiennent  à la Maison des Architectes  (21,rue Allard -1000 Bruxelles/Sablon)

 

C’est, en fait, un triple questionnement entre des problématiques symboliques, patrimoniales et fonctionnelles en interaction, particulièrement interpellant pour les urbanistes et les architectes ; jusqu’à récemment, en effet, les noyaux construits, qu’ils soient urbains ou ruraux, se sont presque toujours développés autour de l’église, souvent bâtiment premier, représentant avec grande lisibilité l’autorité morale de référence ; dès lors que l’Eglise n’est plus cette autorité sociétale de référence, faut-il maintenir l’église au milieu du village ?

En d’autres termes, faut-il maintenir, totalement ou partiellement, leur affectation religieuse ? Si oui, faut-il les ouvrir, voire les consacrer, à d’autres cultes en particulier à l’islam en expansion et en besoin de locaux ? Faut-il en revoir dès lors les modalités de propriété et de charges d’entretien ?

En cas de reconversion, religieuse ou profane, comment concilier respect du Patrimoine et de l’Histoire et nouvelles affectations ?

Faut-il envisager certaines démolitions lorsque ces reconversions apparaissent trop onéreuses ?