Source : https://journals.openedition.org/brussels/1652

Par une approche s’appuyant sur la modélisation des temps de déplacements dans la Région bruxelloise, cet article entend discuter l’accessibilité en transport public d’une sélection de pôles d’activité de la Région au départ des différents quartiers. Des mesures de temps de déplacements ont pour cela été réalisées à l’heure de pointe matinale d’un jour ouvrable, en tenant compte de l’ensemble des opérateurs. Les analyses mettent en évidence une forte hétérogénéité intrarégionale, subordonnée à des logiques radiales et concentriques, notamment en lien avec la demande de transport. La contribution importante, actuelle et potentielle, des opérateurs autres que la STIB est également révélée. Elles montrent aussi que près de 30 % de la population bruxelloise réside actuellement au sein de quartiers présentant un déficit d’accessibilité compte tenu de sa localisation, ce qui pose la question d’un objectif visant à rendre l’accessibilité plus uniforme de ce point de vue. Concernant les déterminants de l’accessibilité en transport public, il apparaît notamment que le trafic automobile pèse encore lourdement sur les temps de parcours, les allongeant en moyenne de 25 %, en dépit des politiques menées ces dernières années et visant à protéger ou séparer les transports publics du trafic automobile.