« Close to You. How to reconnect people in cities? ». Nous poursuivons la diffusion des interventions lors du Forum, avec un focus sur le numérique et ses potentialités, sous le thème « Partages et contrôles ». Après Jean Haëntjens, c’est au tour de Koen Wynants de faire entendre son point de vue. Celui-ci est fondé sur l’activité déployée, avec le recours large au numérique, aux liens de proximité au sein d’un quartier anversois. Signalons que la vidéo est en anglais.
Koen Wynants. Fondateur de Common Lab Antwerpen. En tant que biologiste, Koen a étudié la structure, la fonction, la croissance, l’origine, l’évolution et la distribution des organismes vivants et des écosystèmes. Pour lui, de nouvelles formes collaborative peuvent conduire vers de nouvelles formes de gouvernance urbaine participative, de croissance économique inclusive et d’innovation sociale.

Les nouveaux communs. Un peu partout, on voit germer la mutualisation de biens, d’espaces ou de services. Quels sont les aspirations qui les fondent ? Annoncent-elles des transitions durables ? Leur fragilité est-elle accentuée ou pérenne dans le contexte des pandémies ? Leur mutualisation sous le régime de communauté ne menace-t-elle pas l’accès pour tous ?

Commons Lab Antwerpen se définit comme étant le point d’ancrage d’une multitude d’initiatives urbaines menées par les citoyens, les autorités, les entreprises et les centres d’expertise. S’impliquer autour d’un thème global et éprouver un sentiment d’urgence constituent les fondements du collectif, lequel pose la question clé suivante : à qui appartient la ville, et comment la gérer tous ensemble ?
Commons Lab Antwerpen a vu le jour en 2018 : un collectif de citoyens qui s’appuie sur les nombreuses expériences acquises dans le cadre de l’initiative « Antwerpen aan ‘t woord ». Koen Wynants présente pour commencer la mise en place d’un réseau local de récupération des eaux. Cet exemple, qui date de quelques années, illustre la méthode adoptée pour la création de « Commons ». Plus récemment, le collectif de son quartier a réalisé un jardin collectif, qui permet des rencontres et des évènements divers (le nombre de tels jardins ne cesse de croitre à Anvers).
Selon lui, on peut définir et catégoriser les communs par ces cinq entrées :
• les communs comme ressource
• les communs comme communauté de gens
• les communs comme méthode ou processus
• les communs comme structure de pensée et d’action (idéologie)
• les communs comme dynamique de transition, systémique et collective, qui conduit le changement par le « faire ensemble » et le partage.
La démarche dans l’ensemble des champs d’action suppose d’être critique et créatif. Chacune de ces dimensions est illustré par des exemple et des actions concrètes du collectif qui permettent de rendre concret ces dimensions. Différents champs sont illustrés : espaces publics verts et gérés au niveau communautaire, production et distribution collectives d’énergie, l’alimentation, etc.
Ces exemples sont à chaque fois intégré dans des dimensions plus larges, au niveau communal, régional ou européen, à travers des appuis matériels ou financiers et des actions en réseau. Pour élargir les actions des régulations sont nécessaires ; elles manquent encore au niveau communal, sont hésitantes au niveau régional, alors qu’au niveau européen les encouragements via des directives ou des recommandations sont très présentes. Constatons avec Koen Wynants que de tels exemple se multiplient dans nos territoires.